Eddie Cochran & Gene Vincent

Eddie Cochran & Gene Vincent

dimanche 20 janvier 2013


ROCK N'ROLL MEMORIAL JUBILLEE.

EURO DISNEY -BILLY BOP'S SEpt 2011

THIERRY LE COZ & THE NEW VIRGINIANS
Thierry Le Coz n'est pas un pionnier du rock français. Ce n'est pas de sa faute, naissait tout juste au moment où la première vague des groupes nationaux ravageait le paysage musical de la douce patrie. S'est bien vengé, dix-sept ans plus tard. Avec les frères Provenzano et Didier Tireau – beaucoup plus connu sous l'appellation incontrôlée de Zio, actuel bassiste de Ghost Highway – il forme les Teen Kats qui, avec Jezebel Rock, les Alligators et Victor Leed, sont à l'origine du renouveau rockab dans les années 80. Fallait oser, à l'époque le good old rock'n'roll est une cause perdue. Les grands bénéficiaires de ce retour de flamme inespéré seront les Stray Cats qui trouveront en France et en Angleterre la poignée de fans nécessaire à leur mise sur orbite. Plus tard, en 86, Thierry Le Coz quittera son pays natal pour le pays du rock'n'roll, sera un des rares french rockers à se faire admettre par les ricains. Jouera avec tout ce qui compte, je ne vous cite que deux noms pour vous faire saliver Johnny Carrol et Chris Isaack. Dick Rivers a romancé cette incroable aventure dans Texas Blues, un très beau bouquin que je vous chroniquerai un de ces jours. L'orchestre s'est installé, le set est dédié à Eddie Cochran mais Philippe Fessard à la guitare nous la joue un peu à la Gene Vincent, arrivant sur des béquilles et se calant contre un tabouret dès que ses interventions ne sont plus de première importance. Ne soyez pas inquiets, assurera comme une bête tout le concert malgré son handicap. Thierry arrive la Gretsch à la main, tatouage sur le bras, l'oreille percée d'un anneau, sa silhouette évoque irrésistiblement Brian Setzer. Quand on sait l'admiration que ce dernier porte à Eddie Cochran l'on se dit qu'il n'y a pas de hasard, rien que des rencontres. Dès la fin du troisième morceau Thierry Le Coz met les points sur les i. « Quoi qu'il arrive, je ne serai jamais un imitateur. » Ce n'était pas la peine de préciser. D'abord parce que Cochran était inimitable, ensuite parce que Le Coz ne nous donne jamais l'impression de singer le Maître. Ne recherche pas l'identique. Si son approche – goûtez la subtile densité du vocable – reste respectueuse, Thierry joue en toute liberté, il enchaîne tous les standards d'Eddie sans retenue, un jeu de guitare que je qualifierai de dense et de dru, laissant à Fessard la possibilité de souligner à bon escient - et il ne s'en prive pas. Derrière au piano on s'en donne à coeur joie, Skinny Jim, Jenny, Jenny, Jenny, Pretty Girl ont de quoi ravir un virtuose du clavier ! Quant aux morceaux comme C'mon Everybody, Summertime Blues, Somethin'Else, il serait si facile de les marteler comme du hard rock, mais Le Coz et les New Virginians ne donnent pas dans la facilité, ils les poussent au maximum et les emportent comme des gerfauts qui se laissent tomber sur leur proie. La salle ne reprend pas en choeur, elle double la voix de Le Coz. Moins profonde que celle d'Eddie, plus rauque , cassée comme abîmée par l'alcool et la cigarette. Que serait devenue celle d'Eddie à cinquante balais si la camarde n'était venue nous l'enlever ?N'iront pas au-delà de la quinzaine de morceaux, trop court. Intense, mais l'on aurait repris quelques cuillères de plus. Personne n'aime rester sur sa faim. J'aurais aimé entendre comment Thierry Le Coz se serait tiré du frappé d'Eddie sur les cordes de Three Steps to heaven. Mais le paradis n'étant pas de ce monde, il ne faut point trop exiger. La musique qui envahit les hauts parleurs nous obligent à comprendre qu'il n'y aura pas de rappel. Il est vrai que parfois il vaut mieux couper le cordon tout de suite. Sacré coup de blues suite à cette évocation d'Eddie, quel gâchis, mais avec des si l'on réécrirait l'histoire du rock'n'roll sans problème. Et peut-être pas en mieux. L'on sort tirer une sèche sur le bitume. Un petit jeune – expression des plus idiotes, c'est justement lorsque l'on est jeune que l'on est au sommet de sa force, après l'on ne fait que du ratatinage, vu que l'on n'est jamais aussi grand que nos rêves – aborde Alain, nous cause de Luther Allison – et croyez-moi un gars qui connaît ce géant du blues ne peut pas être entièrement mauvais – et cherche à savoir ce qui se cache derrière l'image d'Epinal du milieu rock... vaste sujet et je ne crois pas que nous ayons comblé son manque d'informations... Il arrêtera la conversation pour entendre Ervin Travis. Très bonne initiative.

ERVIN TRAVIS and the NEW VIRGINIANS

Longtemps que je voulais le voir. J'ai tellement visionner ses vidéos sur You Tube ! Une toute autre démarche que Johnny Gee et des Black Machine qui ont profité des vingt ans de la disparition de Vince pour lui rendre hommage, ou de Thierry Le Coz qui s'est lancé dans un tour de chant Eddie Cochran pour fêter le cinquantenaire de la mortelle randonnée que fut la dernière tournée d'Eddie et de Gene en Angleterre. Ervin Travis a ervidemment participé à cette précédente aventure, mais son cas relève d'une problématique différente. Passion Gene Vincent. Ainsi pourrait-on la résumer. Ervin Travis s'est voué corps et âme à Gene Vincent. Les esprits chagrins feront remarquer que l'oeuvre et le souvenir de Gene Vincent se suffisent à eux-mêmes. Ce qui n'est pas faux. Rien à rajouter et peut-être même rien à retrancher. Toutefois pour mieux comprendre il faut se référer aux rapports très particuliers que la France et Gene Vincent ont depuis le tout début entretenu. Le personnage de Gene Vincent a traumatisé les rockers français. Gene possédait peut-être tous les défauts du monde mais il n'était ni un faiseur, ni un entertaineur. S'amusait pas. Ne suivait pas la mode. Le rock'n'roll était consubstantiel à sa personnalité. Un teigneux qui s'est accroché jusqu'au bout et qui n'a jamais renié son propre engagement. Des disques prestigieux, des concerts légendaires, et toujours dans la marge. Un outlaw plus près de ses fans que du show-biz. Et puis surtout cette aura chaotique qui le précédait et le suivait partout. Un gentil garçon qui refusait qu'on lui marche sur les pieds. Le croquemitaine de l'establishment et des bien-pensants.Beaucoup d'entre nous ont encore aujourd'hui un Gene Vincent qui claudique dans notre tête. Il nous sert de boussole, il est l'oiseau tempête de nos rêves. Chacun essaie de s'en approcher comme il peut. Alors que beaucoup s'engluent dans les méandres de la voie humide des regrets toujours recommencés, Ervin Travis a opté pour le chemin alchimique de foudre de feu et de flamme. Dont on ne ressort que brûlé. Mais plus fort et initié.Méfiez-vous des imitations. Il n'y a qu'un Ervin Travis. Il me faudrait au moins trois pages recto verso pour allonger à la queue-leu-leu les noms de tous ceux qui se sont ingéniés à reprendre du Gene Vincent, je rajouterais quelques lignes de plus pour ceux qui ont agi avec ferveur et respect. Pour les lecteurs de KR'TNT je renvoie ainsi à notre cinquante-troisième livraison sur le set des Capitol's à Auxerre du 18 mai 2011. Mais Ervin Travis c'est autre chose de beaucoup plus prégnant. De l'intérieur. Non pas des noirs oripeaux de l'idole, ce qui est trop facile, mais du dedans de sa sensibilité. Ervin Travis ne recopie pas, il se glisse dans un état d'âme. Il n'est pas un clown qui pastiche. L'on a l'impression que c'est le fantôme de Gene qui vient l'habiter. Non pas pour s'imiter, mais pour écouter Ervin Travis chanter. Car c'est cela le miracle Travis, Ervin ne chante que des morceaux de Vincent mais avec une telle authenticité que l'on n'écoute plus que Travis. A aucun moment l'auditeur n'est dupe, ce n'est pas Gene Vincent qui hurle et gémit près de nous mais Travis dont le chant nous transporte, nous transpose en une évocation des plus émouvantes.La foule ne s'est pas trompée qui reprend en choeur Over the Rainbow et ce silence angoissé sur You'll never walk alone. Deux balades déchirantes d'Ervin Vincent, à moins que ce ne soit de Gene Travis, qui nous mouillent les paupières. N'en oublions pas pour autant les New Virginians, Philippe Fessard notamment qui nous distille sur Mr Loneliness un crescendo au vibrato digne des plus grands. De même ses shots d'adrénaline sur Catman nous transpercent le coeur comme des balles de magnum 357. Ervin Travis ne manque pas de feuler tel un puma bléssé à mort sur ce qui peut être considéré comme la quintessence de l'art de Gene Vincent en compagnie des Blue Caps. Deux parties séparées d'un court interlude musical, l'une en rouge et blanc, la seconde revêtu d'une combinaison de cuir noir. Attitudes caractéristiques de Gene Vincent, arque-bouté sur le micro, penché en avant. La voix qui monte, le sourire extatique, la fièvre du dedans et l'éruption au-dehors. Un set hors du temps mais dans le tumulte du monde. Actuel.Git It, Say Mama, je ne vais pas tous vous les citer. Vous les connaissez déjà par coeur. Je suis ailleurs emporté par le tourbillon de la voix d'Ervin qui m'emmène au plus haut. Ovation finale. Pas de rappel. Hélas, quelle stupide habitude du Billy Bobs ! Backstage Ervin Travis fatigué mais heureux nous dédicace une photo. L'homme se livre en mots simples, chaleureux, accueillant. Il parle de son enfance, de sa vie, des mots de tous les jours mais percutants. Rock'n'roll jusqu'au bout de l'âme.

Damie Chad - September 2011

samedi 2 avril 2011

samedi 17 juillet 2010
























Ervin Travis - Etampes ( France ) Nov 21 2010 Photo by Lydia Boriau
Thierry Le Coz " Pub Rock paulette " Nov 19 2010 Photo Christine Bermond
Ervin Travis & the New Virginians - Etampes ( France ) Nov 21 2010 Thierry Le Coz Etampes ( France ) Nov 21 2010




Tribute to Gene Vincent and Eddie Cochran, Special 1960 UK Tour, Jubilee Memorial Rock'n'Roll At the initiative of Philippe Fessard were presented in the space of an extended week-end three concerts at Pagney (Meurthe et Moselle - 19 November), Pierrelaye (Val d'Oise - 20 November) and Etampes (Essonne - November 21 ) commemorating the Gene Vincent and Eddie Cochran tour that began in January 24, 1960. Project that brought together friendly and welcome Thierry Le Coz, Erwin Travis and The New Virginians as performers. The year 2010 with the publication of two books and three concerts, will remain in France as the best Gene Vincent's year since long.The Etampes' theater built in the 19th century and having a capacity of about two hundred persons (ground floor + 2 balconies) was an ideal place to get closer to concert halls as they were still in the 50's and find the atmosphere of the tour organized by Larry Parnes, who unfortunately took the life of Eddie Cochran. At the entrance, we had the pleasure of receiving a small program which took over the presentation of the original and have the stand Thundersound Records where, besides a large selection of records, was presented the book / LP Gene Vincent "Tribulation a rocker in France and francophone countries" (Gareth McLean). An essential publication as is the recent book by John William Thoury "Gene Vincent - Dieu du Rock 'n Roll". After a presentation by Marcel Rapp (acting as Master of Ceremony) and a short tribute to Charlie Barbat who left us October 12, 2010, a superb documentary on Gene Vincent and Eddie Cochran, composed of rare documents (photos, memorablia, movies and shows TVs), was screened. Excellent introduction to the show.The New Virginians once in place (Philippe Fessard- gtr - Damien Daigneau - pno - Fred Kolinsky - dms - Gilles Tournon - bs), Thierry Le Coz appeared backs to the audience, as did Eddie during this tour, wearing the sunglasses, leather pants, tartan shirt and a plaid bolero. Without falling into plagiarism, Thierry and the New Virginians (occupying the place of Marty Wilde's Wildcats) goes on superb interpretations of "Hallelujah I Love Her So," "Milk Cow Blues", "What'd I Say" "Twenty Flight Rock," Sweet Little Sixteen, "" C'mon Everybody "," Have I Told You Lately That I Love You "(all recorded for radio / TV " Boy Meets Girls "and" Saturday Club "). Follow "My Way"," "Pretty Girl", "Teenage Heaven," "Jeannie, Jeannie, Jeannie," "My Love To Remember", "Nervous Breakdown", "Skinny Jim" and "Three Steps to Heaven" and a few other pieces of the repertoire of Eddie. Nothing to add than... I get my fee ride for the Leeds Empire or The Ipswich Gaumont! What a trip!After an intermission of 30 minutes and a change of clothes, The New Virginians (instead of the Beat Boys) wearing satin shirts were back on stage to back Travis Ervin wearing all black leather outfit. As in the first part, the songs sung by Gene in 1960 for "Boy Meets Girls" and "Saturday Club" were taken up brilliantly : "Say Mama," "Summertime," "Rocky Road Blues," "Wild Cat" "My Heart" and, of course, "Be Bop A Lula." Among other songs included "Frankie and Johnnie", "Look What You Gone and Done to Me," "Lotta Lovin '", "Dance to the Bop," "I Got A Baby", "Bluejean Bop," "Over The Rainbow "and a great rendition of " Baby Blue ". Damien Daigneau was excellent at the piano and voice support provided to Ervin by him and Fred Kolinsky absolutely remarkable. Philippe Fessard and Gilles Tounon have as usual added a visual and musical dimension much appreciated. Although both artists to accompany had a different directory and style, the group returned with authentic sound and true style of each. Eddie and its easy going way of life, Gene and its rage to survive !The two friends found themselves together on stage to close the program performing "White Lightnin", "Pistol Packin' Mama" and "My Babe". 50 years after this legendary tour with new performers / musicians, magic has functioned perfectly. The New Virginians quality and the vocal talent /showmanship of Thierry and Ervin gave us two hours and half of a rare pleasure. Hey, there, all you Daddy-Os and Mommy-Os… Hallelujah ! I love them so !

Thanks to Dominique " Imperial " Anglares



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Il y a cela 53 ans, aux USA, en 1960 et quatre ans après son explosion, le Rock'N'Roll des Little Richard, Jerry Lee Lewis ou autres Chuck Berry et Buddy Holly est en perte de vitesse aux hit- parades. Seul Elvis Presley, actuellement à l'armée, s'y maintient. Tous ces Rockers de la première heure se tournent alors vers l'Europe. Le vieux Continent en est alors à ses premiers balbutiements. En France, hormis pour une minorité, ce style est surtout considéré comme une danse à la mode venue des USA. Des artistes tels qu'Henri Salvador ou autres Luis Mariano s'y essayent, plus pour parodier que par conviction. Les jazzmen quant à eux tirent à boulets rouges sur ce " sous-style ". Les choses bougent vraiment avec le jeune Johnny Hallyday, déjà mordu de Rock'N' Roll . C'est dans cette veine et à 16 ans qu' il enregistre son premier 45t en mars 1960. L'Angleterre a quelques longueurs d'avance. De jeunes chanteurs tels que Marty Wilde, Billy Fury, Vince Taylor ou Cliff Richard adhèrent à ce style et obtiennent un succès croissant dans les hit- parades, et passent régulierement dans les programmes télé et radio. Les visites en Grande-Bretagne de grands pionniers américains comme Bill Haley and his Comets ou Buddy Holly and the Crickets ont contribué fortement à mettre le vieux Big Ben du Trafalgar Square, et tout Albion à l'heure du rock and roll ! C'est dans ce climat que, début 1960, Gene Vincent et Eddie Cochran, deux des plus grands Rockers américains de tout les temps, idoles ( entre autres )des Johnny Hallyday ou autres John Lennon, sont en tournée en Angleterre pour la première fois. Soir après soir le succès est fracassant. Gene Vincent, célèbre créateur de Be bop a lula est à son apogée, tant vocalement que scéniquement. Chanteur infirme, il dramatise et diabolise son image en apparaissant tout de cuir noir vêtu. Il est l'un des premiers sinon le premier à adopter cette tenue. Ce qui paraîtrait banale de nos jours ne l'était pas en 1960 ! Il donne ainsi au Rock' N' Roll l'une des ses plus grandes dimensions. Eddie Cochran, servi par un physique d'archange viril du rock, fait chavirer les coeurs et émerveille l'auditoire par son immense talent de guitariste. Ses compositions annoncent le futur du rock. À l'inverse de Gene Vincent, il est adoré de tous. C'est la révélation de la tournée. De jeunes guitaristes en herbe tels Georges Harrison ( Beatles ) ou Pete Townshend ( Who ), et beaucoup d'autres, assisteront à l'un ou l'autre des ses concerts. Ils avoueront plus tard avoir été subjugués par ce prodige dressé devant eux, Gretsch 6120 orange en mains. Le terme "guitar hero" n'existait pas en ces temps-là, mais il aurait dû être inventé pour lui ! Submergés par les demandes les organisateurs prolongent la tournée jour après jour. Le 16 Avril 1960 les deux chanteurs peuvent enfin repartir quelques semaines chez eux aux USA pour se reposer. Hélas ils sont victimes d'un accident de la route dans le taxi qui les ramenait de Bristol à l'aéroport de Londres. Gene et les autres passagers sont blessés. Mais Eddie meurt des suites de ses blessures le lendemain. Il n'avait alors que 21 ans ! Gene Vincent connaîtra encore quelques tubes en Europe au début des années 60. La roue tourne et son succès d'alors sera vite balayé par les nouveaux styles du moment. Beatles, Beach Boys et Rolling Stones en tête. Personnage incontournable, envoûtant , attachant et chanteur hors du commun, il disparaîtra en 1971 et à 36 ans des suites d'une vie menée à un train d'enfer. De nos jours le terme Rock'N'Roll est bien trop souvent employé à tort et à travers. Cette expression propre aux musiciens afro - américains du début du vingtième siècle ( jazz, blues) est avant tout le terme qui qualifiera dès 1953 ( Bill Haley, puis Elvis Presley ) la fusion de différents styles, de différentes communautés. Le blues et le gospel des Noirs, la country music ( appelée alors "hilbilly" ) des Blancs etc. Ce projet musical, " Rock'N'Roll Memorial Jubilee est due à l'initiative de Claude Speisser président du club 59 ( France ) et Philippe Fessard, fan et musicien de Rock 'N'Roll étampois. Un hommage aux deux monstres sacrés cités plus haut, deux artistes de renom : Thierry Le Coz pour interpréter le répertoire d'Eddie Cochran et Ervin Travis pour celui de Gene Vincent. Les deux étant accompagnés par les New Virginains, musiciens attitrés d'Ervin Travis. Outre le fait de célébrer la mémoire de Gene Vincent et Eddie Cochran, ce projet a avant tout pour but de faire découvrir ou redécouvrir le Rock'N' Roll des années 50. Le style qui a révolutionné le vingtième siècle, tant musicalement que socialement, et qui a inspiré un nombre incroyable d'artistes! Des Beatles jusqu'à un Springsteen aujourd'hui, en passant par Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et tant et tant d'autres. Liza " Nanette " Gélinotte

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Pour en savoir plus sur :



THIERRY LE COZ

Thierry à démarré la musique dans la région parisienne aux alentours de1979 avec ses potes de classes. Ils sont alors très jeunes. Thierry, 17 ans, assure le chant et la guitare solo, Jean -Philippe Provenzano, 17 ans, la guitare rythmique, Didier Tireau, 17 ans, la contrebasse et Yanick Provenzano, 14 ans la batterie. Sous le nom de "Teen Kats", ils sont l'un des premiers groupes à enregistrer en 1981 pour le légendaire label Big Beat Records aux cotés des Crazy Cavan, Jezebel Rock, Alligators, Victor Leed, sans oublier le Vince Taylor etc…Un premier 25 cm sort à cette époque, suivi en 1982 d'un 45 t et en 1984 d'un autre single mais cette fois-ci sous le nom de "Casanova". Il s'en suivra de nombreuses apparitions dans les médias français ( radios, télés, articles de presse) ainsi que d'innombrables concerts en France, en Belgique, Hollande, Espagne et même en Algérie. Impatient de vivre le rêve américain, Thierry part pour Austin, Texas en 1984. En peu de temps, il fait partie intégrante de la scène musicale de la ville. Il Ilcrée le groupe "Will and the Kill" avec le légendaire bassiste d'Austin Alex Nappier ainsi que du trèsjeune Will Sexton. Il accompagnera aussi en tournée de nombreux pionniers des années 50 comme Johnny Carroll,Gene Summers et Jackie Lee Cochran. Sans oublier d'autres artistes comme the Leroi Brothers, Alejandro Escovedo, Char lie Sexton, Rich Minus et Calvin Russell. En 1991, Thierry s'établit à Los Angeles, et, sous la houlette de Kathy Valentine des "Go go’s ", il va rencontrer et travailler avec de grands artistes tels que Chris Isaak. Par la suite, il monte un groupe baptisé "Knock out drops" par …Brian Setzer ! De retour à Austin, il enregistre son premier album solo "Home" en 1997. De l'expérience de Thierry aux USA, Dick Rivers tirera l'idée principale de son roman "Texas Blues". 1999 voit l’édition de "From Teen Kats to Casanova" sur Big Beat Records. En 2002, sortie d’un superbe CD et DVD live "Tex-French Connection" toujours chez "Big Beat Records". En 2004, sortie aux USA de l’album " Chrome ". En 2010 il est de retour en France pour fêter les 30 ans des Teen Kats,. entre autres à “Béthune Retro 2010”.A l'occasion du 50ième anniversaire de la tournée anglaise de Gene Vincent & Eddie Cochran il interprète le répertoire de ce dernier pendant une mini tournée en compagnie d’Ervin Travis. Toujours fidèle à ses origines, Thierry a assimilé aux cours des années un grand nombre de styles: du Rockabilly au blues en passant par la Country, le punk Rock etc. Thierry vit toujours au Texas. Il continue d'écrire ses propres chansons et se produit régulièrement.
Pour en savoir plus sur Thierry Le Coz:



ERVIN TRAVIS

On croyait la relève impossible mais il n'en est rien. Plus de 35 ans après la disparition de GENE VINCENT (1935-71) elle est bien là! ERVIN TRAVIS est bien, vocalement parlant, le digne successeur de GENE VINCENT, du moins le premier dont la voix s’en rapproche à s’y méprendre. Ervin découvre le Rock 'n' Roll durant les années 70 et prend vite conscience que sa tessiture est proche de celle de son idole. Dans les années 80, il fonde son premier groupe, "MEMORIES GENE ". Mais le meilleur reste à venir. La rumeur du talent d'Ervin commence à enfler dans le landerneau du rock. La parution du superbe album " FROM TIDEWATER TO DALLAS" confirme avec éclat le grand talent d'ERVIN TRAVIS superbement accompagné cette fois ci par les"VIRGINIANS". La consécration scénique viendra en Déc 2001 à la Salle Wagram de Paris. Ce soir-là les fans de la première heure ( ceux qui ont vu Gene en France à l'Etoile, Olympia, Palais des Sports, Mutualité, Alhambra) sont là. Leur jugement sera unanime! Après le premier set dantesque, ils n'en reviennent pas, certains ont les larmes aux yeux. Quelque temps après, ils voient leur talent récompensé par de multiples dates outre-Manche, dont le fameux festival de HEMSBY, où en mai 2003 ils triomphent. Aujourd'ui Evvin Travis est accompagné par les New Virginians : Fred Kolinsky ( batterie )Damien Daigneau ( piano ) et par Philippe Fessard ( guitare ) et Gilles Tournon( basse ), deux membres des fameux Virginians avec qui il tourna durant de longues années ( 2001/2005 ). Outre la France
ils se produisent dans toute l'Europe:Angleterre aux festivals "Wildest cat in town","Shake rattle n' Roll "
"Rockers Réunion " etc, Espagne, Holland,Finland, Suede etc...
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Ervin Travis and The New Virginians, est un hommage perpétuel à Gene Vincent.
Charlie Barbat ( 2009 )
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On argue parfois que "l’imitation est la plus haute forme d’hommage", ce qui est probablement vrai, mais cette phrase ne sert trop souvent qu’à tenter de camoufler un manque de personnalité. Si Ervin Travis devait être abordé comme un imitateur, ce serait au sens noble, dans l’acception religieuse du terme, comme ceux qui ont voué leur vie à l’imitation du Christ. Le Dieu que sert Ervin, c’est Gene Vincent (1935-1971). D’autres avaient, avant lui, cherché à retrouver les inflexions magiques qui font de Gene le rocker le plus intimement adulé par les grands initiés ; mais aucun n’avait encore réussi à se glisser à l’intérieur de la personnalité du modèle, pour que le chant devienne une conséquence du feeling, et non l’inverse. On songe ici à la méthode Stanislavski préconisant la prise de conscience intérieure, par l’acteur, de son personnage. Maniant la force et la douceur, Gene, le kid de Norfolk, grâce à sa voix d’or et à une âme d’écorché vif, a imposé l’image d’un musicien de rock parfait. La France lui a toujours réservé le meilleur accueil ; aussi n’est-il pas étonnant que ce soit de ce pays qu’émerge aujourd’hui un officiant digne de son héritage. Ervin Travis, est prêt, désireux et capable de faire vivre, de défendre, de faire reconnaître et aimer la finesse absolue du chanteur le plus sensible et le plus nuancé de toute l’histoire du rock. Toutes les intonations, les trémolos, sont reconstitués avec un souci du détail qui ôte toute vanité à l’exercice pour lui conférer une profondeur fascinante. La voix d’Ervin Travis parvient à se confondre avec celle de Gene. L’expérience est troublante. Ce travail, seul pouvait l’accomplir un véritable amoureux.

Jean-William THOURY ( jukebox magazine )

Pour en savoir plus sur Ervin Travis:


Pour tout renseignements : 06 60 78 48 37 philippe6120@bbox.fr